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Offre de thèse à Brest “Projeter la reconfiguration du trait de côte et la redistribution de l’ensemble du prisme sédimentaire littoral sous l’effet d’une hausse du niveau marin”

L’UMR LETG propose un financement à 100% de thèse co-encadrée à l’IUEM (Brest) par Alain Hénaff et Nicolas Le Dantec. L’offre sera ouverte sur Ametis aux alentours du 20 août.

Le thème sur lequel porte la thèse est le suivant : “Projeter la reconfiguration du trait de côte et la redistribution de l’ensemble du prisme sédimentaire littoral sous l’effet d’une hausse du niveau marin”. Il a pour objectif de rechercher des moyens complémentaires et surtout nouveaux pour essayer de répondre à une question d’actualité pour les communes littorales (cartographies du trait de côte aux horizons + 30 ans et 2100) mais sur laquelle les modélisations ne répondent que partiellement.

Résumé du projet : Avec l’élévation du niveau de la mer, la projection du trait de côte dans le futur est confiée par l’Etat aux communes afin d’améliorer la gestion des territoires littoraux. Cette projection, fondée sur les évolutions passées d’une ligne de rivage contrainte par les forçages naturels et anthropiques, pose actuellement de nombreuses questions méthodologiques. La recherche partira du principe que, de même que la distribution actuelle des accumulations sédimentaires littorales est contrôlée au 1er ordre par l’héritage morpho-structural, leur remodelage, jusqu’à atteindre une forme d’équilibre avec le nouveau niveau marin, conduira à les positionner dans les zones abritées définies par la topographie du substrat et l’altimétrie du niveau marin, en fonction des espaces d’accommodation disponibles. L’objectif est d’explorer notre capacité à quantifier les incertitudes d’une approche naturaliste de projection du trait de côte et de formaliser un cadre de modélisation. Il s’agira d’expliciter les hypothèses, d’identifier et de quantifier les incertitudes en analysant la sensibilité aux paramètres (volume sédimentaire à redistribuer, topographie du substrat d’accueil, géométrie du prisme sédimentaire dans le nouvel état d’équilibre, de l’avant-plage à la zone rétro-littorale). L’originalité est de travailler en 3 dimensions et de dépasser les approches unidimensionnelles d’une évolution en plan, focalisées sur la cinématique du trait de côte et l’évolution morpho-sédimentaire cross-shore. On étudiera un scénario d’élévation du niveau marin supérieure aux prédictions, mais suffisante pour opérer une reconfiguration significative des accumulations. On s’intéressera aussi aux phases de transition entre les états actuel et futur, notamment aux effets des épisodes météo-marins paroxysmaux sur la redistribution progressive des sédiments dans 4 types d’environnements : cordons dunaires et de galets, falaises meubles et rocheuses, embouchures et zones artificialisées.

Nous recherchons des candidat/es avec les éléments de profils suivants : 

– diplômé/e de master en géographie physique/environnement, avec compétences SIG et cartographie, modélisation 3D et data-visualisation.

– des connaissances en  géomorphologie littorale, géographie physique littorale, ou géosciences côtières avec une première expérience dans le domaine par les approches naturalistes disciplinaires, éventuellement couplées aux méthodes d’investigation géophysiques notamment (stage, par exemple). Une expérience de travail de géomorphologie sur les côtes et sur les avant-côtes (acquisition et traitements de données bathymétriques, sédimentologiques et sismiques multi-sources) et sur le continuum terre-mer, un intérêt marqué pour l’analyse et la compréhension des dynamiques littorales à court, moyen et long termes ainsi que pour la gestion des risques côtiers combinant diverses approches constitueront des atouts. Ayant un intérêt marqué pour les travaux de terrain, y compris, le cas échéant, pour les travaux en mer. maîtrisant nécessairement des logiciels courants de cartographie, de SIG et de production de MNT topographiques et/ou bathymétriques, de traitement de diverses données de terrain. 

– l’utilisation de logiciels de création et d’animation 3D complétera le profil recherché.

– Le/la candidat/e dispose, bien évidemment, des qualités rédactionnelles requises pour la production d’une thèse de doctorat ainsi que pour la rédaction d’articles scientifiques et des présentations orales de ses travaux en colloque.

Le doctorant sera accueilli à l’IUEM, au laboratoire LETG UMR 6554 CNRS. Il bénéficiera de l’expérience acquise dans ce domaine par le laboratoire ainsi que par celle du laboratoire Geo-Ocean UMR 6538 qui co-encadre le travail doctoral. Le candidat recruté bénéficiera d’un poste de travail informatique et d’un bureau ainsi que des équipements de terrain disponibles et des personnels ingénieurs et techniciens d’accompagnement à leur mise en œuvre, le cas échéant. Le sujet proposé est développé dans le cadre d’une équipe de recherche travaillant sur les risques côtiers et la vulnérabilité systémique, le doctorant s’intégrera donc dans une équipe interdisciplinaire (géomorphologie, géographie, sciences humaines et sociales, économie) avec laquelle il échangera.