Près de 15 % des continents et 12 % des océans font aujourd’hui l’objet d’une mesure de protection. Parcs nationaux, réserves terrestres ou marines… ces « aires protégées » ont toutes pour but la conservation d’une biodiversité, d’un écosystème ou d’un patrimoine. Juridiquement reconnus et gérés, ces espaces partagent un autre point commun : ils ne se trouvent pas sur la Lune, mais sur Terre, au milieu des hommes.
« Une aire protégée a une dynamique forcément liée à sa zone périphérique. Une zone de plus en plus altérée par les activités humaines, constate l’écologue Pierre-Cyril Renaud, maître de conférences à l’UA, spécialiste de gestion de la biodiversité et des aires protégées. Aujourd’hui, on ne peut plus raisonner sans prendre en compte les dynamiques autour. Par exemple, quand un éléphant sort d’une réserve et qu’il est abattu, il y a deux questions à se poser : pourquoi est-il sorti ? Mais aussi, pourquoi le fait qu’il piétine des cultures est-il ressenti de manière aussi violente ? »
S’intéresser non plus aux seuls écosystèmes, mais aux socio-écosystèmes est novateur en matière de gestion de la biodiversité dans les aires protégées. « Cela implique de décloisonner la recherche en écologie, de faire appel à d’autres sciences, comme l’économie, la sociologie, l’agronomie, etc., pour tenir compte du contexte local, les enjeux nationaux et internationaux », commente Olivier Pays-Volard, maître de conférences à l’UA en écologie animale.
Pour plus d’information :
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Olivier Pays-Volard
Pierre-Cyril Renaud